[Photo : Benjamin Nantel]
L’argument de Bell voulant qu’il faut des gros joueurs solides au Canada pour lutter la concurrence internationale est un faux débat, plaide cet après-midi le président et chef de la direction de Cogeco Louis Audet devant le CRTC.
« On s’en sert pour créer un géant qui accaparera 42 % des heures de visionnement de télévision au pays », a expliqué M. Audet lors de l’audience visant à approuver l’acquisition d’Astral par Bell.
Lundi le président de Bell, George Cope, mentionnait que pour contrer la télévision sur demande sur Internet, offerte par des sociétés comme Netflix qui ne sont pas soumises au CRTC, il faut des entreprises assez grosses et solides au Canada pour permettre la production de contenus canadiens.
Selon M. Audet, les 11 millions d’heures de télévision écoutées par les Canadiens sur Netflix par semaine représentent 1,5 % des heures d’écoute dans le marché anglais et 1,2 % des heures pour le marché francophone. Au total, il s’écoute 713 millions d’heures de divertissement télévisuel au pays chaque semaine.
Il ne faut pas des géants « mais laisser aller la créativité », a insisté M. Audet.
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