Le débat sur la création d'un ordre professionnel dans le milieu journalistique a cours depuis le déluge. M. Landriault a son idée là-dessus : «Les journalistes ne devraient pas hésiter à créer leur ordre ; ça leur permettrait de se différencier des blogueurs de tout acabit qui écrivent n'importe quoi. C'est rendu que l'important dans le milieu de l'information, c'est d'avoir plus "d'amis" que les autres. Il y a urgence pour les journalistes, et pour les relationnistes aussi, de séparer le bon grain de l'ivraie.»
Contact compliqué
Une dernière question : les relations entre les journalistes et les PR ont-elles évolué ? «Avant, on apprenait à se connaître. Depuis la commission Charbonneau, oubliez ça, inviter un journaliste à luncher !» explique le responsable des relations médias, qui sera remplacé par Émilie Dutil-Bruneau, conseillère principale, jusqu'en juin 2015, puis par Isabelle Fontaine, directrice, stratégies médias, après son congé de maternité.
Roch Landriault a grandi à L'Orignal, en Ontario. Arrivé au Québec dans les années 1960, il travaille pour l'Office de catéchèse du Québec et Novaris, qui publie le Prions en Église, puis crée la firme de communications Novik avec 12 anciens collègues du Prions en Église. M. Landriault déménage ensuite à Salaberry-de-Valleyfield pour s'occuper des communications d'un centre d'accueil pour mésadaptés sociaux affectifs, puis de l'hôpital de l'endroit. Pendant ce temps, il poursuit des études de soir à HEC Montréal, où l'un de ses professeurs est Daniel Lamarre, alors dauphin de Luc Beauregard, fondateur et grand patron de National (M. Lamarre est aujourd'hui président et chef de la direction du Cirque du Soleil). M. Lamarre met MM. Beauregard et Landriault en contact ; par la suite, ce dernier deviendra consultant pour National, en 1987.