La Caisse de dépôt et placement du Québec a acheté le Rockill en juillet 2011 pour 160 M$. L’investissement s’inscrit dans la foulée d’une vague d’acquisitions par les grands investisseurs institutionnels dans le multirésidentiel.
Ivanhoé Cambridge expliquait alors sa stratégie : acheter de grands immeubles, bien situés, dans 10 villes nord-américaines et européennes d'importance, des marchés où se trouvent davantage d'occasions d'investissement.
«Quand on achète un immeuble de ce type, on commence tout de suite à rénover pour augmenter les rendements, expliquait alors Sylvain Fortier à Les Affaires. Nous avons obtenu des rendements de 12 à 15% de cette façon dans des immeubles à Londres et New York.»
L’opération est peu risquée pour un spécialiste de l'immobilier, selon lui. «Rénover la cuisine, refaire la peinture, ce n'est pas si compliqué que ça ! Tout le monde l'a déjà fait avec son beau-frère...»
Un an après l’acquisition du Rockhill par Ivanhoé Cambridge, le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) mettait la main sur les 1 351 appartements des tours de La Cité, avenue du Parc à Montréal, pour 231,8 M$, par le biais de sa filiale immobilière Oxford Properties. La Caisse avait également tenté de mettre la main sur ce complexe de trois tours, mais n’avait pas proposé un prix assez élevé.
La filiale immobilière de la Caisse s'est donnée comme objectif de doubler son allocation au multirésidentiel, pour atteindre 10 %. Une proportion que Sylvain Fortier prévoit atteindre cette année.
Pour y arriver, Ivanhoé Cambridge a jusqu’ici réalisé de nombreuses autres transactions dans la Silicon Valley et à Londres.