L’attrait de la banlieue toujours aussi fort. Photo : LesAffaires.com
Les premiers acheteurs de maison fuient l’île de Montréal pour la banlieue éloignée parce que le prix des maisons y est jusqu’à 40 % moins cher qu’en ville.
L’écart de prix entre l’île de Montréal et la Rive-Nord atteint 161 000 $ en moyenne ou 40 %, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement, qui tenait aujourd’hui sa conférence annuelle sur les perspectives du marché de l’habitation devant 1000 personnes au palais des congrès de Montréal.
En termes pratiques, ça revient à dire que le propriétaire d’une maison sur la Rive-Nord paie entre 800 et 900 $ de moins par mois par rapport à celui qui habite une maison sur l’île de Montréal.
« De quoi se payer bien des passes de train de banlieue et d’autobus et beaucoup de cadeaux de Noël », lance, en dérision, Patrice Tardif, analyste principal pour le marché de Montréal, pour la SCHL.
L’attrait de la banlieue toujours aussi fort. De 2000 à 2008, près de 7000 Montréalais ont déménagé à Laval chaque année. 5000 autres ont pris le chemin de la Rive-Nord et 4700 ont traversé les ponts de la Rive-Sud.
Ce qui est plus nouveau comme tendance, c’est que des banlieusards quittent la première couronne pour s’établir plus loin en banlieue. Ainsi, Laval perd 3400 personnes par année au détriment de la Rive-Nord , pendant que Longueuil échappe 1700 personnes qui s’établissent ailleurs sur la Rive-Sud.
Conséquence : la construction domiciliaire se concentre dans les villes les plus éloignées de la Région métropolitaine de recensement, comme Mascouche, Mirabel, Blainville et Sainte-Marthe, sur la Rive-Nord, et Saint-Amable, Saint-Basile et Candiac, sur la Rive-Sud. Autre caractéristique, toutes ces villes qui enregistrent le nombre le plus élevé de mises en chantier par 1000 habitants depuis 2002 sont situées à proximité d’une gare de train de banlieue, sauf à Mascouche qui attend la venue prochaine du Train de l’Est.