La FTQ-Construction a mis en doute, mardi, la crédibilité du syndicat des agents de la Sûreté du Québec, qui a exprimé les limites aux enquêtes policières pour aller au bout des allégations de malversation dans le secteur de la construction.
Le directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette, a affirmé que c'était l'Association des policiers provinciaux du Québec qui a réclamé, lundi, une commission d'enquête et non les policiers eux-mêmes.
Alors qu'il venait de présenter un mémoire sur un projet de loi pour lutter contre la criminalité dans la construction, M. Goyette a affirmé, lors d'un point de presse, qu'il croyait davantage aux agents de la SQ qu'à l'APPQ.
Le vice-président de la FTQ-Construction, Yves Ouellet, a pour sa part émis des doutes quant aux véritables motivations du syndicat des agents de la SQ.
M. Ouellet a refusé de dire qu'il ne croyait pas l'APPQ, mais il a conseillé de poser davantage de questions au syndicat pour comprendre les raisons de son intervention.
La FTQ-Construction, qui a été éclaboussée par des allégations de malversation au cours des derniers mois, a exprimé une nouvelle fois ses craintes de dérapages lors d'une éventuelle commission d'enquête publique sur son secteur d'activités.
Selon le syndicat, les procédures actuelles ne permettraient pas à une commission d'enquête d'entendre véritablement tous les points de vue.
M. Goyette a d'ailleurs réclamé des amendements à la Loi sur les commissions d'enquête.