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Les Québécois continuent de financer les ruines de l'Hippodrome de Montréal, près de l'autoroute Décarie. Le ministère des Finances vient d'allonger cinq millions de dollars supplémentaires pour l'entretien des ruines de l'immeuble, qui passe son deuxième hiver sans chauffage.
«Ce sont les montants dont on estime avoir besoin pour les deux prochaines années», explique Florent Gagné, président du Conseil d'administration de la Société nationale des chevaux de course (SONACC), responsable du site. Cette rallonge porte à 49 millions le total de la dette de l'organisme envers Québec, selon les documents fonciers. Le montant est garanti par le terrain de l'Hippodrome, que la Société compte vendre «75 à 100 millions», selon ce que le président Jean Bourdeau a déjà déclaré à Les Affaires dans le passé.
«Le gros de nos paiements vont en taxes à la Ville de Montréal», dit Florent Gagné. Paradoxalement, c'est précisément la municipalité qui retarde la revente des terrains. «On avait mis le terrain à vendre il y a un an et demi, mais la Ville nous a demandé d'attendre un peu pour que voir quel genre de développement elle souhaite» dans le secteur, explique le président du CA. Les discussions à ce sujet se poursuivent avec le ministère des Finances du Québec, responsable de la SONACC.
Au cabinet du ministre Raymond Bachand, l'attachée de presse Catherine Poulin laisse entendre que ce nouveau prêt pourrait bien être le dernier accordé à la SONACC pour entretenir l'Hippodrome en ruines. «Nous avons donné un mandat au courtier BMO Marchés des capitaux», dit-elle. Le bâtiment devrait être mis en vente «d'ici quelques mois».
