Attention au marché haut de gamme à Montréal
Même si le marché de la revente de copropriétés est globalement à l’équilibre dans la province (ration de 8 à 10 vendeurs par acheteur), la situation est différente selon la gamme de prix. C'est que le marché haut de gamme est déjà en surplus, d'après l'étude de Desjardins.
Dans la grande région de Montréal, cela concerne globalement les condos dont le prix excède les 800 000 dollars; et sur l'île-même, le million de dollars. Il y a des zones géographiques où c'est plus criant qu'ailleurs : parmi la trentaine de zones analysées par Desjardins Études économiques pour la grande région de Montréal, seulement trois se trouvent dans cette situation, c'est-à-dire avec un ratio vendeurs/acheteur situé entre 16 et 20. Il s'agit des condos existants de 800 000 à 1 million de dollars du secteur Ville-Marie (centre de l’île), ceux entre 300 000 et 400 000 dollars à Laval et ceux de 200 000 à 300 000 dollars à l’Est de la Rive-Nord. «Les nouvelles constructions dans ce créneau représentent donc un risque important», dit Hélène Bégin, économiste principale, dans son étude.
Ce n'est pas tout. Certaines zones comportent un risque «très élevé», car le ratio vendeurs/acheteur excède le seuil de 20. C’est le cas pour les copropriétés de plus de 1 million de dollars dans la grande région de Montréal et sur l’île-même. Et en périphérie, la situation est «critique» sur la Rive-Nord pour les appartements de 300 000 à 400 000 dollars.
En contrepartie, d’autres zones sont en pénurie, notamment les condominiums situés sur l’île dont le prix est inférieur à 500 000 dollars. Sur la Rive-Nord, la Rive-Sud et à Laval, les condominiums existants de moins 200 000 dollars sont insuffisants pour répondre à la demande. «Ce produit destiné essentiellement aux premiers acheteurs présente donc le plus fort potentiel de marché dans la grande région de Montréal», estime l'économiste principale de Desjardins.