Il a demandé aux deux députés de se rétracter, faute de quoi il les poursuivrait en cour.
Serge Ménard a refusé de répondre à toute question, tout au long de la journée de mardi, même après que M. Vaillancourt eut fait part de son intention de le mettre en demeure.
"Je serai prêt à collaborer avec des autorités compétentes si elles me demandent, si on m'appelle à témoigner, mais j'ai décidé d'agir comme ça et je pense que c'était la meilleure façon", a-t-il indiqué dans une déclaration écrite.
Tentative d'intimidation
La réaction de Gilles Vaillancourt n'a pas renversé la chef du principal parti d'opposition de Laval, Lydia Aboulian.
"C'est la tactique qu'il utilise pour tout. On a déjà eu des mises en demeure parce qu'on était trop agressifs dans nos questions (...) alors ça ne me surprend pas. C'est une façon d'intimider l'adversaire. Le maire Vaillancourt a beaucoup de pouvoir et ne s'empêchera pas de l'utiliser", a fait valoir Mme Aboulian, croisée dans les couloirs de l'hôtel de ville à l'issue du point de presse du maire.
Mme Aboulian a invité son adversaire à se retirer "dès maintenant" sans nécessairement parler de démission.
Interrogée à savoir si la version des faits du maire lui semblait crédible, elle a précisé qu'elle devait attendre les preuves avant de se prononcer.
"Mais j'en doute", a-t-elle conclu.
Malaise chez les libéraux
En huit ans, M. Auclair n'a jamais jugé bon de dénoncer le geste du maire aux autorités policières, ni d'en informer le premier ministre Jean Charest.
Ce dernier a paru contrarié, mardi en point de presse, et a soutenu que son député aurait dû divulguer cette information. Il a pris soin de prendre ses distances de son député, disant qu'il revenait à M. Auclair d'expliquer sa position.
"Je pense que oui, ils auraient dû en parler avant, M. Ménard aussi", a laissé tomber M. Charest, en marge d'une réunion de son caucus.
M. Charest a déclaré que la Sûreté du Québec a contacté M. Auclair et que les enquêteurs feront leur travail.