Même si l’activité minière n’est plus aussi vigoureuse qu’on le souhaiterait dans le Nord du Québec, le gouvernement Marois réitère son engagement à faire du développement nordique un élément stratégique de sa Politique économique.
Le ministre Nicolas Marceau estime que les clarifications apportées par Québec à son programme de redevances minières ont stabilisé la situation en permettant à l’industrie de savoir à quoi s’en tenir; mais il admet que la baisse du prix des métaux vient pour l’instant ralentir le rythme, tant pour les travaux d’exploration que de mise en valeur des ressources.
« Nous venons de revenir au niveau de 2011, déjà élevé, même si un sommet a été atteint en 2012 », dit-il, en ajoutant que le Québec mise toujours sur le potentiel du Nord.
À cet égard, Priorité Emploi met de l’avant trois mesures pour soutenir ce développement :
- la réfection de la route de la Baie-James, qui va demander 100 M$ (avec une participation d’Hydro-Québec pour 15 %);
- une étude de préfaisabilité pour la construction d’un nouveau lien ferroviaire entre la fosse du Labrador et la Côte-Nord;
- un accès partagé au nouvel aérodrome dans le secteur des Monts Otish, que doit construire Les Diamants Stornoway avec le solde du prêt qui lui a été accordé par Québec pour sa route.
D’autres initiatives visent spécifiquement la formation d’une main-d’œuvre qualifiée. La municipalité de Chibougamau, qui accueille déjà un des bureaux du Secrétariat au développement nordique, hérite notamment de deux investissements : 3 M$ l’un pour la réfection de son centre de formation, et 4,6 M$ pour l’aménagement d’une usine-école de métallurgie modulaire et mobile.
On entend aussi aider à la diversification des économies régionales concernées en développant le tourisme, et 7,6 M$ y sont réservés dans le Fonds du développement nordique pour les trois prochaines années.