Pauline Marois : il faut écraser les structures de l'État

Publié le 04/11/2010 à 18:45, mis à jour le 25/01/2011 à 15:04

Pauline Marois : il faut écraser les structures de l'État

Publié le 04/11/2010 à 18:45, mis à jour le 25/01/2011 à 15:04

Par Les Affaires

2. Des dirigeants cuisinés avant d'entrer en poste

La chef du Parti québécois souhaite que les dirigeants des sociétés d'État comparaissent en commission parlementaire avant qu'ils entrent en fonction. Après avoir été choisis, les candidats seraient obligés de répondre aux questions des membres de l'Assemblée nationale, à la manière de ce qui se fait aux États-Unis.

Pauline Marois veut ainsi " dépolitiser le processus de nominations " par le gouvernement du Québec et rétablir la crédibilité des institutions de l'État qui, selon elle, a été entachée ces dernières années. " Le gouvernement Charest nous a tirés vers le bas avec les scandales de collusion et de corruption " et des promesses " irréalistes non tenues ", dit-elle.

Elle promet pour sa part d'être " prudente dans ses engagements, de les tenir " et de " rendre des comptes ". Du temps du gouvernement péquiste, " il n'y a jamais eu de donateurs du parti dans le bureau du premier ministre pour donner des CV ", affirme-t-elle, faisant référence à la vingtaine de visites que l'argentier libéral Charles Rondeau a faites au cabinet du premier ministre Charest en période de nominations.

3. Moins d'impôts pour les PME, mais plus d'aide financière

Les entreprises du Québec, surtout les PME, auraient une fiscalité plus compétitive et moins de formulaires à remplir si le Parti québécois prenait le pouvoir, promet Pauline Marois. " Je crois qu'il faut alléger la fiscalité des entreprises. Et il faut le faire en particulier avec la petite et moyenne entreprise. "

Actuellement, le taux d'imposition de nos PME est de 8 %, soit près du double de la moyenne canadienne, selon une récente étude de PricewaterhouseCoopers.

La députée de Charlevoix refuse de dévoiler un objectif précis, mais elle n'écarte pas la possibilité de ramener le taux québécois au niveau de la moyenne canadienne. " Cela pourrait être un objectif ", concède-t-elle, en précisant que " le débat " avec son équipe économique reste à faire à ce sujet.

La chef du Parti québécois donnerait aussi un coup de pouce aux entreprises pour réduire leur tonne de paperasserie, surtout aux PME, pour lesquelles cela représente beaucoup de temps et d'argent. Pas de précision à ce sujet, toutefois.

Plusieurs gouvernements ont essayé de le faire autrefois, sans grand succès. Pauline Marois est bien consciente du défi : " Ce n'est pas parce qu'on n'a pas réussi par le passé qu'on ne peut pas essayer une autre fois ! " lance-t-elle.

Enfin, la chef du PQ souhaite aussi aider les entreprises québécoises à augmenter leur productivité, qui traîne la patte en Amérique du Nord. En 2009, en valeur du PIB par heure travaillée, la productivité québécoise était de 39,60 $ US par rapport à 41,80 $ US en Ontario, à 44,80 $ US au Canada et à 50,70 $ US aux États-Unis, selon une récente étude du Mouvement Desjardins.

Pour favoriser la R-D, de même que l'achat d'équipements, Pauline Marois propose d'accorder de nouveaux crédits d'impôt. " Il y a déjà des avantages fiscaux, mais ils pourraient être bonifiés. " Malgré la force du dollar canadien et l'abolition de la taxe sur le capital, les entreprises québécoises investissent peu pour améliorer leur productivité.

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