Texte publié en février 2011
Au printemps, les gouvernements du Canada et du Québec dévoileront leur budget, et les politiciens de gauche réclameront, comme chaque fois, qu'on taxe davantage les riches. Encore faut-il qu'il y en ait ! Luc Godbout, professeur à l'Université de Sherbrooke, a calculé que, si Québec voulait aller chercher un milliard de dollars de plus dans les poches des riches, il devrait hausser le taux d'imposition combiné (provincial et fédéral) des 70 500 contribuables gagnant plus de 150 000 $ à 61,2 % (au lieu de 48,2 % actuellement). Ce qui représente un taux astronomique, pour finalement n'augmenter les revenus de l'État que de 1,5 % (sur 65 milliards de dollars). " Il ne s'agit pas d'abolir l'impôt sur le revenu, mais de prendre en considération que c'est au Québec que le poids de cette forme d'imposition est la plus élevée dans le G7, explique le chercheur de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques. Il faut trouver d'autres solutions pour accroître les recettes fiscales, comme les taxes à la consommation, une source de financement collective pour des services qui profitent à la collectivité. "