Le ministre fédéral de l'Industrie, Christian Paradis, veut l'abolition au maximum des barrières entre les provinces qui découragent les investissements des entreprises d'ici et d'ailleurs.
Selon lui, les obstacles au commerce intérieur coûtent aux entreprises des milliards de dollars par année en pertes de productivité.
Il fait ainsi référence à des irritants tels que des règlements pour les camionneurs qui exigent des largeurs de pneus différentes selon les provinces, les restrictions à l'expédition du vin et les exigences divergentes pour les étiquettes de vêtements.
M. Paradis a tenu ces propos jeudi lors d'un discours prononcé au symposium du comité du commerce intérieur à Ottawa.
Il ne suffit pas, selon le ministre, de signer des traités de libre-échange avec d'autres pays, il faut faciliter le commerce au pays, a-t-il déclaré en entrevue avec La Presse Canadienne.
Alors que les travailleurs de la construction ontariens manifestaient à Ottawa jeudi contre les restrictions qui les empêchent d'avoir certains contrats au Québec, M. Paradis a indiqué qu'il s'agit justement du genre de querelle qu'il faudrait éviter.
Il se dit en faveur de la compétition ouverte, partout au pays.
Le ministre croit que le Québec et l'Ontario devraient prendre exemple sur l'Ouest du pays, où les provinces de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la Saskatchewan se sont unies par le New West Partnership.
Se disant conscient que les provinces ont juridiction sur leurs règles commerciales, il croit qu'il y a moyen de discuter avec elles des moyens visant à harmoniser les façons de faire.