Reconnaissant qu'elle ne pourra pas aller aussi loin qu'elle le souhaiterait parce qu'elle dirige un gouvernement minoritaire, la première ministre insistera néanmoins sur le changement de garde qui s'est opéré à Québec depuis la défaite des libéraux.
« J'ai toujours eu un ton cordial avec les gens avec lesquels je travaille, a-t-elle dit. La différence fondamentale c'est que je vais rappeler à mes collègues que nous sommes un gouvernement souverainiste qui va défendre les intérêts du Québec bec et ongles. Que nous allons tracer notre chemin en ce sens-là. »
Le porte-parole libéral en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, le député Pierre Moreau, a exprimé des craintes concernant la participation de Mme Marois à cette rencontre.
« Le danger qui nous guette, c'est précisément d'avoir l'assurance qu'ils vont y aller avec de bonnes intentions, a-t-il dit. C'est-à-dire les intentions de faire valoir les revendications du Québec dans tous les domaines et toutes les questions qui seront abordées par le Conseil de la fédération et non pas qu'on va essayer de faire de la polémique ou encore de la propagande souverainiste. »
M. Moreau, qui est aussi candidat à la succession de M. Charest pour la direction du Parti libéral du Québec, n'est cependant pas allé jusqu'à affirmer que la première ministre pourrait délibérément nuire aux travaux.
« Je pense que Mme Marois aura l'honnêteté de ne pas tenter de saboter les travaux, mal lui en prendrait, très sincèrement », a-t-il dit lors d'une entrevue.