Pour sa part, M. Ayrault a dit espérer un accord exemplaire avec le Canada, particulièrement sur la question du respect de la diversité culturelle.
Dans pareil cas, cet accord "ne sera pas sans influence sur le contenu des négociations qui sont engagées entre l'Union Européenne et les États-Unis", a-t-il estimé.
"Nous souhaitons être nous, en avant-garde, exemplaires, pour qu'ensuite, ce que nous aurons fait de meilleur puisse avoir des conséquences positives pour d'autres négociationsà des précurseurs en quelque sorte", a-t-il dit, en parlant des négociations canado-européennes.
De l'aveu du premier ministre français, les "points les plus sensibles" de ces négociations qui sont menées par la Commission européenne portent sur les "échanges équilibrés en matière agricole".
"Vous avez un souci concernant la viande bovine et porcine et nous avons un souci concernant la volaille. On peut rapprocher nos points de vue. C'est ce qu'on appelle un juste échange", a plaidé M. Ayrault.
Il a souligné les questions auxquelles tient particulièrement la France, soit la propriété intellectuelle et la diversité culturelle. Et c'est sur ce dernier point qu'il croit qu'un accord avec le Canada fixerait la barre pour les Américains.
Tout de même, les deux hommes ont été incapables de donner une nouvelle date d'échéance pour la signature de l'éventuelle entente.
"Rien n'est réglé tant que tout n'est pas réglé, a souligné M. Harper. Évidemment, les choses les plus difficiles sont toujours les choses à la fin."