L'opposition péquiste veut que toute la lumière soit faite sur une possible ingérence politique du cabinet du premier ministre Jean Charest dans un procès criminel.
La demande du PQ fait suite à des déclarations faites mardi par l'ex-ministre de la Justice, Marc Bellemare, devant la Commission Bastarache, relativement à une intervention qu'aurait faite un conseiller de l'époque du premier ministre, Denis Roy.
Selon M. Bellemare, M. Roy serait intercédé auprès de lui, en août 2003, afin qu'il intervienne dans un procès criminel. Il n'a pas mentionné lequel.
Par la suite, en 2004, M. Roy, qui est avocat, a été nommé à la tête de la Commission des services juridiques.
La porte-parole péquiste en matière de justice, la députée Véronique Hivon, demande au ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, de mener une enquête pour faire toute la lumière sur ces allégations, qu'elle juge très graves.
En point de presse, mercredi, Mme Hivon a dit que si les allégations de M. Bellemare sont fondées, il s'agirait là d'une brèche inadmissible au principe de séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire.