BUDGET QUÉBEC 2012. L'opposition a accusé le gouvernement de vouloir dissimuler son mince bilan avec un budget électoraliste.
Le député Nicolas Marceau, porte-parole du Parti québécois en matière de finances, a déclaré que les mesures annoncées visent à masquer les hausses de tarifs et de taxes mises en place au cours des dernières années.
M. Marceau a notamment cité la hausse de la TVQ et l'instauration d'une taxe santé décrétées dans des budgets précédents.
Le député a soutenu que rien dans le budget de cette année ne permettra de corriger le fait que le croissance économique du Québec est en-deçà de celle du reste du Canada et des États-Unis.
Le député péquiste a souligné la faiblesse des investissements des entreprises du secteur privé, qui n'ont pas retrouvé leur niveau d'avant la crise financière qui a commencé en 2007.
Les exportations stagnent, le secteur manufacturier est en déclin et le Québec est la seule province canadienne à avoir perdu des emplois l'an dernier, a rappelé M. Marceau lors d'une conférence de presse.
"Il y a beaucoup d'indications très, très négatives et le gouvernement n'agit pas là-dessus", a-t-il dit.
Le porte-parole péquiste en matière de conseil du trésor, Sylvain Simard, a quant à lui critiqué le retour à l'équilibre budgétaire prévu durant le prochain exercice, en 2013-14, qui selon le député est réalisé en pelletant ses hausses de dépenses sur la dette.
"L'illusion du retour à l'équilibre budgétaire doit être dénoncée fermement, parce qu'il n'y a pas de contrôle des finances publiques", a-t-il dit.