L’année 2024 sera probablement une année de «transition», croit Tiff Macklem

Publié le 15/12/2023 à 14:07

L’année 2024 sera probablement une année de «transition», croit Tiff Macklem

Publié le 15/12/2023 à 14:07

Par La Presse Canadienne

Dans son dernier discours de l’année, le gouverneur a dit prévoir une économie au ralenti l’année prochaine et a évoqué les conditions nécessaires pour que la banque centrale commence à envisager une réduction des taux. (Photo: La Presse Canadienne)

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, s’attend à ce que 2024 soit une année de transition tandis que la hausse des taux d’intérêt ralentit l’économie, ce qui permet une modération de l’inflation. 

Dans son dernier discours de l’année, le gouverneur a dit prévoir une économie au ralenti l’année prochaine et a évoqué les conditions nécessaires pour que la banque centrale commence à envisager une réduction des taux.

«Les effets des augmentations de taux passées vont continuer à se transmettre dans l’économie, ce qui va ralentir les dépenses et limiter la croissance et l’emploi, peut−on lire dans les remarques préparées par M. Macklem. Malheureusement, c’est ce qu’il faut faire pour bien freiner l’inflation.»

Cette faiblesse contribuerait à ramener l’inflation vers la cible, ajoute-t-il, ce qui permettrait d’ouvrir la porte à des discussions sur une réduction des taux.

Il prévient toutefois qu’il n’y a pas de garantie et que des obstacles pourraient se dresser en cours de route.

«Quand le Conseil de direction sera convaincu que la stabilité des prix est en voie d’être rétablie, on pensera alors à baisser le taux directeur, et au moment auquel le faire», a déclaré M. Macklem. «Je sais qu’il est tentant de commencer à discuter de ces baisses, mais il est encore trop tôt pour y penser.»

D’ici là, le gouverneur affirme que la banque centrale continuera à évaluer si les taux d’intérêt sont suffisamment élevés pour tempérer l’inflation.

Il souligne que l’économie mondiale est plus volatile, ce qui nécessite une plus grande souplesse de la part des banques centrales.

La Banque du Canada a choisi de maintenir son taux directeur à 5% lors de ses trois dernières décisions. La plupart des économistes s’attendent à ce que le prochain changement soit une réduction et qu’elle survienne l’année prochaine.

Le discours de M. Macklem aborde également les leçons que la banque centrale a apprises cette année, notamment l’importance de la communication.

À cette fin, la banque centrale prévoit désormais d’organiser des conférences de presse lors de chaque décision sur les taux d’intérêt, plutôt qu’une fois par trimestre.

«Nous voulons que les ménages, les entreprises et les différents groupes de la population comprennent ce que nous faisons et nos motivations. Cette mesure fait partie de l’engagement que j’ai pris d’expliquer nos actions», a-t-il déclaré.

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