Le gouvernement conservateur a tranché: il n'investira pas un sou dans la construction de l'amphithéâtre de Québec.
Le premier ministre Stephen Harper a mis fin mercredi aux attentes de ceux qui espéraient une annonce de dernière heure à la faveur du déclenchement possible des élections fédérales.
La décision est "finale", a statué M. Harper, qui était de passage dans la Vieille Capitale pour confirmer une participation financière de 50 millions $ d'Ottawa dans des projets d'expansion de l'aéroport Jean-Lesage.
"La décision est que le fédéral ne va pas participer ici ou ailleurs au financement de stades ou d'arénas destinés au sport professionnel. Notre caucus en a décidé ainsi et je suis très clair: je ne vais pas considérer de tels projets à l'avenir", a dit le premier ministre.
Au cours des derniers mois, le caucus québécois a essayé de trouver un précédent qui aurait fourni au fédéral un prétexte pour participer au financement du Colisée mais la démarche est demeurée vaine, a relaté M. Harper.
"Tous les cas qui auraient pu servir de précédents ont été étudiés en profondeur. Il n'y avait qu'un seul précédent, le MTS Center de Winnipeg, et il a été construit principalement par le secteur privé, avec une participation fédérale de 9 pour cent", a-t-il soulevé.
Certes, la ville de Québec a conclu une entente avec un partenaire privé, mais la construction de l'amphithéâtre est toujours financée presque entièrement par des fonds publics.
"Il n'y a aucun programme fédéral pour un tel arrangement", a laissé tomber le premier ministre.
M. Harper a dit comprendre la déception que suscitera à Québec la décision du gouvernement, surtout à la veille d'une possible campagne électorale. Néanmoins, il croit que la population verra qu'il s'agit d'une décision équitable pour l'ensemble du pays.
"Il n'y aura jamais deux poids deux mesures. Nous en avons discuté au caucus national et nous n'allons pas participer non plus dans des projets à Halifax, Regina, Edmonton ou dans ma ville, Calgary. Le même traitement sera appliqué équitablement partout au Canada et je ne vais jamais tolérer un double standard qui désavantagerait la ville de Québec, ma ville jumelle", a promis le chef du gouvernement conservateur.