Que les employeurs récalcitrants se le tiennent pour dit: la Commission de l'équité salariale est prête à frapper. Le temps de la sensibilisation achève et les entreprises doivent maintenant payer équitablement leurs effectifs féminins, sous peine de sanction.
C'est l'avertissement lancé par la présidente de la Commission de l'équité salariale, Marie Rinfret. Elle est chargée de veiller à la mise en oeuvre de la loi mise à jour en 2009, établie sur le principe du «salaire égal pour un travail équivalent», pour corriger la discrimination systémique qui affecte le travail féminin.
«On va interpeller les employeurs, (quand il y aura des erreurs): on vous invite à corriger, à défaut, on va aller vous voir», a-t-elle illustré dans une entrevue à La Presse Canadienne diffusée dimanche.
«Oui, absolument, on est prêts à frapper. On a cette détermination-là. Il est temps qu'on utilise tous les outils qu'on nous a donnés (...), on n'hésitera d'aucune manière à utiliser les ressources en notre possession, les poursuite pénales le cas échéant.»
Plus de 80 000 entreprises devront remettre, cet automne, une Déclaration en matière d'équité salariale, qui atteste qu'elles ont bel et bien fait l'exercice d'évaluation des tâches, et corriger les écarts, s'il y a lieu. Cette déclaration est obligatoire pour les entreprises de six personnes et plus. La Commission met un progiciel à leur disposition pour y arriver.