À peine les élections québécoises terminées, le Conseil du patronat du Québec lance déjà un avertissement au nouveau gouvernement minoritaire.
« Plusieurs propositions en matière de règlementation, de finances publiques et de fiscalité inquiètent au plus haut point la communauté des affaires », a déclaré Yves-Thomas Dorval, président du CPQ, dans un communiqué dès hier soir alors que le Parti québécois venait de remporter le scrutin.
L’organisation exhorte du coup la nouvelle première ministre Pauline Marois à rencontrer les gens d’affaires « le plus rapidement possible afin de les rassurer quant au maintien de conditions économiques gagnantes pour le Québec ».
Le CPQ énumère notamment les changements proposés à la Charte sur la langue française et aux différentes lois du travail, dont les dispositions antibriseurs de grève.
Côté finances publiques, l’organisme répète que la province n’a pas les moyens de s’offrir tous les engagements électoraux, en ciblant par exemple l’annulation de la hausse des frais de scolarité, de la taxe santé et certaines hausses de taxes projetées par le PQ.
« Avec une dette publique très importante et dans une situation économique mondiale extrêmement préoccupante, il va de soi que le Québec n'a certes pas les moyens de se priver de quelque investissement que ce soit et, ainsi, prendre du recul par rapport aux économies concurrentes », ajoute M. Dorval.
Mardi, le PQ a remporté 54 des 125 sièges de l’Assemblée nationale, lors d’une soirée électorale assombrie par un attentat au Metropolis de Montréal, où le rassemblement péquiste avait lieu, qui a fait un mort et un autre blessé.