Retour d’ascenseur?
Les contributions aux partis ne sont pas désintéressées, estime Réjean Pelletier, professeur en science politique à l’Université Laval. «Il n’y a pas de rentabilité immédiate à contribuer à un parti politique, mais ça permet d’avoir une oreille attentive, nuance le politicologue. En ce sens, les partis et le milieu des affaires n’y sont pas indifférents. Pour les dirigeants d’entreprises, c’est important d’avoir cette oreille attentive.»
À titre d’exemple, l’historique du financement politique indique que le PLQ profite davantage du pouvoir que le PQ. L’année dernière, Le Devoir a effectué une analyse des dons politiques versés aux partis entre 1994 et 2008. Le quotidien démontrait qu’en moyenne les dons versés au PLQ doublaient une fois au pouvoir. Le financement du PQ, quant à lui, est resté sensiblement le même qu’il soit au pouvoir ou dans l’opposition.
L’idée que le financement des partis politiques est systématiquement gangréné par la corruption n’est pas représentative de la réalité, commente Jean-Herman Guay, professeur en science politique à l’Université de Sherbrooke. «Même s’ils obtenaient des enveloppes brunes, les partis doivent quand même rapporter leurs dépenses au directeur général des élections. C’est très contrôlé tant pour les revenus que pour les dépenses.»
Un ménage à faire pour ne plus être embarrassé de contribuer