En entrevue mardi, le ministre des Affaires intergouvernementales Alexandre Cloutier avait soutenu qu'Ottawa ne pouvait faire autrement que d'écouter les provinces dans ce dossier. Québec souhaite pouvoir gérer les transferts fédéraux en la matière comme il l'a toujours fait par le passé, mais cette option ne semble pas dans les cartons d'Ottawa.
Dans le discours du Trône, le gouvernement fédéral réitère plutôt son intention de mettre en place la Subvention canadienne pour l'emploi, ce qui risque fort d'irriter le gouvernement péquiste.
Promesses
Le fédéral assure qu'il "mènera bientôt à terme" les longues négociations qu'il avait entreprises pour un accord commercial avec l'Union européenne. "Cet accord pourrait créer 80 000 nouveaux emplois canadiens."
Il confirme aussi une série de mesures pour protéger les consommateurs, comme la réduction des frais d'itinérance sur les réseaux de téléphonie sans fil et la possibilité de choisir un forfait à la carte pour les clients de la télévision par câble et satellite.
Sur le plan de la sécurité publique, un thème cher au premier ministre, Ottawa s'engage à offrir de nouveaux outils aux policiers et procureurs pour lutter contre la cyberintimidation. "Notre mesure érigera en infraction criminelle la distribution non consensuelle d'images intimes", précise-t-on.
Une autre initiative qui risque de retenir l'attention: le gouvernement compte modifier la loi pour "qu'une sentence à vie soit bel et bien un emprisonnement à vie".
Du côté environnemental, les troupes conservatrices veulent continuer d'exploiter les ressources naturelles du pays, car "cette occasion d'adhérer à de nouveaux marchés ne sera pas éternelle".
Elles comptent toutefois enchâsser dans la loi le principe de pollueur-payeur et établir des normes de sécurité plus élevées pour les compagnies pétrolières.
Enfin, dans la foulée des scandales qui ont secoué le Sénat au cours de la dernière année, le gouvernement réitère que la Chambre haute doit subir une réforme ou être éliminée, bien qu'Ottawa attende que la Cour suprême du Canada se penche sur le dossier avant d'y travailler. Il veut également modifier les lois électorales pour "assurer l'intégrité du système de vote".