Dette : la Grèce tarde à fournir des explications à l'Union européenne

Publié le 19/02/2010 à 14:11

Dette : la Grèce tarde à fournir des explications à l'Union européenne

Publié le 19/02/2010 à 14:11

Par La Presse Canadienne

Les importations et exportations sont considérablement entravées par la grève des douaniers. Photo : Bloomberg

L’Union européenne attend toujours les explications promises par Athènes quant au complexe montage financier qui aurait permis à la Grèce de dissimuler l'ampleur de sa dette publique à l'origine de la crise actuelle.

PLUS : La grève des douaniers grecs paralyse le pays

Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, lui a donné jusqu'à vendredi, mais des responsables européens ont affirmé n'avoir encore rien reçu, soulignant qu'il leur faudrait ensuite du temps pour analyser l'éventuelle déclaration.

"Il y aura une réponse. Il y aura une lettre du ministre des Finances", a assuré le porte-parole du gouvernement grec, Georges Pétalotis, ajoutant que le message serait "très probablement" envoyé vendredi.

La Grèce soutient que les opérations financières sur les devises réalisées en 2001 avec la banque d'investissement américaine Goldman Sachs étaient légales et conformes aux règles européennes de l'époque, et qu'elle a cessé d'y recourir quand ces règles ont changé. Elle ajoute que d'autres pays ont fait de même.

Ce montage aurait permis à Athènes de taire une partie de sa dette, jusqu'à ce que le nouveau gouvernement de centre-gauche du socialiste Georges Papandréou, arrivé au pouvoir en octobre, fasse la lumière sur les comptes du pays.

Il est alors apparu que le déficit budgétaire s'élevait à 12,7% du produit intérieur brut (PIB) pour 2009, au lieu des 3,7% officiellement prévus par le précédent exécutif, et que la dette publique avait dépassé les 113% du PIB. Les agences de notation ont alors estimé qu'il existait un risque de défaut de paiement, ce qui a fait grimper le taux d'intérêt auquel la Grèce peut emprunter sur les marchés, déclenchant une grave crise qui a contraint l'Union européenne à réagir pour éviter une contagion à d'autres pays de la zone euro.

Georges Papandréou s'est engagé à ramener son déficit à 8,7% en 2010, et sous la limite des 3% prévus par les critères de Maastricht pour les pays de la zone euro d'ici à la fin 2012, mais son pays reste sous stricte surveillance de l'UE, qui a demandé un premier rapport sur la situation pour le 16 mars. Si elle n'est pas satisfaite, elle pourra exiger des mesures supplémentaires de réduction des dépenses publiques.

Athènes a annoncé vendredi le remplacement du responsable de l'agence de la dette publique, mais c'est ce que font fréquemment les nouveaux gouvernements grecs.

En visite à Londres vendredi, Georges Papandréou a réaffirmé qu'il ne voulait "pas de plan de sauvetage". En revanche, "nous avons un programme et nous avons besoin qu'on soutienne ce programme", a-t-il dit. Le gouvernement veut notamment geler les salaires des fonctionnaires, réduire les primes, repousser l'âge de la retraite de deux ans, à 63 ans, d'ici 2015 et augmenter les impôts.

Mais le programme d'austérité soulève une vague de contestation sociale en Grèce, où l'on commençait à manquer d'essence vendredi, les importations étant perturbées par près d'une semaine de grève des douaniers. Les taxis étaient aussi en grève vendredi, et les douaniers comptent poursuivre leur mouvement jusqu'à mercredi, date prévue pour une grève générale dans tout le pays.

 

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