Selon le sondage Web réalisé par CROP auprès d'un millier d'adultes québécois, du 11 au 18 septembre dernier, les Québécois continuent de faire confiance au système de santé actuel (76 %). S'ils apprécient sa gratuité et son accessibilité, ils déplorent aussi nombre d'irritants, dont de longs délais d'attente et une certaine désorganisation.
À l'opposé, ils continuent d'associer les services de santé privés au qualificatif «dispendieux». Mais le privé rime aussi pour eux avec «rapidité des services» et «accessibilité à des services spécialisés».
Pour 54 % des Québécois, selon CROP, l'accessibilité aux soins et services de santé s'est détériorée au Québec au cours des dernières années. Cette opinion paraît particulièrement forte chez les femmes et répondants au revenu annuel par ménage supérieur à 80 000 $.
Selon Sylvain Gauthier, vice-président de CROP, les jeunes (18-34 ans) et les répondants non francophones se montrent plus critiques à l'égard du système public et de la qualité des soins qui y sont prodigués. Et les répondants non francophones, les mieux nantis et résidents de la région métropolitaine de Montréal tendent à avoir une opinion plus favorable à l'égard des soins et services de santé privés que la moyenne provinciale.
Mais au-delà des extrêmes, l'opinion dominante (44 % des répondants) est la confiance dans l'actuel système de santé public, doublée d'une opinion positive à l'égard du privé en santé. Aussi, pour 80 % des répondants, un système parvenant à combiner le meilleur des deux «systèmes» pourrait contribuer à désengorger le secteur public.