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Le gouvernement Legault est invité à ajouter des exigences dans ses appels d’offres.
Le Chantier de l’économie sociale réclame l’ajout d’un critère social.
Mardi, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, a laissé entendre que le critère environnemental pourrait s’ajouter dans les appels d’offres gouvernementaux, en vertu d’un projet de loi à venir.
La directrice générale du Chantier de l’économie sociale, Béatrice Alain, suggère à la ministre d’aller un peu plus loin.
«On passe à côté des critères sociaux», a-t-elle fait remarquer, dans une entrevue avec La Presse Canadienne mercredi.
«C’est un levier super important dont dispose le gouvernement. (...) Il y a nécessité de repenser nos pratiques. (...) C’est de plus en plus la norme en Europe.»
Selon elle, le gouvernement peut donner l’exemple et encourager les entreprises d’économie sociale, avec des retombées qui restent à 100 % au Québec.
Par exemple, il pourrait exiger comme condition chez les soumissionnaires la présence des femmes dans les effectifs ou à des niveaux de direction.
Ou encore, des pratiques salariales équitables, avec des écarts salariaux réduits, entre le plus haut et le plus bas salaire versé dans l’entreprise.
En outre, le gouvernement «pourrait réclamer des engagements de formation de personnes éloignées du marché du travail ou de personnes en situation de handicap», a-t-il aussi illustré.
Le Québec compte pas moins de 11 200 entreprises d’économie sociale. Elles fournissent déjà une foule de biens et services. Ce sont des coopératives, des entreprises collectives, toujours redevables au collectif, a précisé Mme Alain.