Gilles Vaillancourt
Rien en 23 ans n’a su affaiblir la mainmise de Gilles Vaillancourt sur la mairie de Laval. Jusqu’à aujourd’hui. Les nombreuses allégations de corruption ont eu raison du maire de la troisième ville en importance au Québec.
Au court d’une conférence de presse tenue cette après-midi, Gilles Vaillancourt a confirmé la rumeur qui circule depuis deux jours. Il suit les traces de Gérald Tremblay en annonçant sa démission, quatre jours après celle du maire de Montréal.
Il faut dire que la situation était devenue intenable pour celui qui règne sur Laval depuis 1989. Le 24 octobre, après plusieurs perquisitions de l'Unité permanente anticorruption (UPAC) à Laval, le maire annonce par la voix du vice-président du comité exécutif de la Ville, Basile Angelopoulos, qu’il prend une période de repos.
Les tuiles se sont depuis accumulées sur la tête du maire. Dans un article du quotidien Le Devoir, un entrepreneur sous le couvert de l'anonymat affirmait hier avoir versé 15 000 $ en argent comptant par année à la Ville, dont deux fois directement au maire Vaillancourt. «Si tu ne paies pas, tu n'as pas de contrat», aurait confié l'entrepreneur à la journaliste Kathleen Lévesque.
Il a encore une fois nié les rumeurs de corruption durant cette conférence de presse. «Je suis profondément blessé», a-t-il dit, lisant son texte devant les membres des médias, avant de faire le bilan de son administration.