Robert Plante, directeur général de l'Institut de recherche en économie contemporaine, affirme que le gouvernement du Québec se retrouve dans une situation budgétaire précaire, car il s'est privé volontairement d'importantes sources de revenus depuis une quinzaine d'années. Par exemple, en 2000, la part des recettes fiscales au Québec totalisait 40,9 % du PIB québécois. En 2009, ce pourcentage avait diminué à 37,1 % du PIB, selon les données colligées par l'IRÉC. Pour Robert Plante, si Québec et Ottawa n'avaient pas réduit les impôts depuis 2000, les deux gouvernements disposeraient, ensemble, de revenus supplémentaires totalisant 11,6 milliards de dollars.
En outre, comme il s'attend à ce que Québec réduise ses dépenses de manière importante pour atteindre le déficit zéro, il pense que le gouvernement pourrait faire une «révision en profondeur» des crédits d'impôt accordés à l'industrie du jeu vidéo. «Les multinationales qui bénéficient de ce soutien-là ne comptent pas vraiment parmi celles qui en ont le plus besoin», dit Robert Laplante.
Par ailleurs, le patron de l'IRÉC croit que le gouvernement ne devrait pas hésiter à développer une fiscalité écologique, favorable aux entreprises qui réduisent leur empreinte environnementale et qui contribuent ainsi à la lutte aux changements climatiques. François Normand
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Crédits d'impôt: de la précision svp!