Martina Decker et Peter Yeadon, cofondateurs de la firme Decker Yeadon, ont imaginé un mirage... de production d'énergie solaire.
Leur «Sanctuaire de lumière», situé sur le site Ras Al Khor, à Dubaï, s'avère une véritable mer de rubans lovés au cœur de l'immense désert.
Véritable chef-d'œuvre architectural, le projet est surtout une formidable machine de production d'énergie solaire.
Quarante kilomètres de rubans solaires, couvrant une surface de 80 000 m2, sont dressés comme un drapeau continu, à un minimum de six mètres du sol. Ces rubans de 10 mètres de hauteur sont posés sur un réseau de mâts solides, mais minces, la structure rappelant l'héritage historique de l'architecture nomade.
Un certain nombre de variables, telles que la lumière reflétée par le sol du désert et les facteurs atmosphériques locaux, influenceront la génération opérationnelle d'énergie. De façon optimale, le projet pourrait générer 4592 MWh (16 530 gigajoules) d'énergie annuellement.
Le projet se concentre sur un nouveau type de colorant sensible à la lumière et destiné aux cellules solaires en couches minces. Celles-ci tapissent intégralement les rubans qui s'enroulent et s'enlacent à travers le désert.
Les membranes translucides peuvent absorber la lumière sur un angle actif de 140°, ce qui leur permet de bien fonctionner à la verticale. Et cette orientation verticale des rubans solaires minimise également l'accumulation de poussières et de sable. Qui plus est, les propriétés flexibles du ruban augmentent la capacité de ce dernier à vibrer et donc, à s'auto-nettoyer.
Par ailleurs, alors que l'efficacité des panneaux solaires en silicium chute au gré de la chaleur qui monte, les cellules solaires en couches minces proposées augmentent en efficacité à des températures élevées.
Source : Decker Yeadon et Enerzine.com
