Le projet d'éoliennes de l'Érable, d'une valeur de 400 M$, rencontre une opposition de plus en plus structurée de citoyens décidés à protéger leur milieu de vie au nom du développement durable.

Le conseil municipal d'Irlande refuse officiellement que des éoliennes aussi hautes que des immeubles de 35 étages soient érigées sur leur territoire alors qu'un regroupement de citoyens de Saint-Ferdinand demande un référendum.

Adoptée le premier juin, la résolution du conseil municipal d'Irlande qualifie le projet d'implantation d'éoliennes "d'injure grossière aux principes mêmes du développement durable". Le circuit patrimonial mis en place depuis douze ans, le Chemin des découvertes, en serait menacé. En outre, ajoute la résolution, l'étude d'impact du promoteur passe "sous silence un nombre considérable d'impacts que la population devrait subir dans la détérioration importante de sa qualité de vie notamment en hypothéquant le développement futur de ces secteurs touchés par une multitude de servitudes réelles et indirectes".

Le village voisin de Saint-Ferdinand n'échappe pas non plus au vent de contestation. Lors de la dernière réunion du conseil municipal de cette municipalité,  une cinquantaine de citoyens ont demandé la tenue d'un référendum. Il est probable que le conseil n'y donnera pas suite facilement, puisque le maire de Saint-Ferdinand, qui est en même temps préfêt de la MRC, s'est prononcé en faveur de ce projet de 400 M$.

Actif à Saint-Ferdinand, le nouveau Regroupement pour un développement durable des Appalaches, dont nous faisions état dans notre édition du 10 juin, estime "nécessaire, légitime et vital de s'opposer fermement à l'implantation de mégaprojets éoliens industriels en zone habitée, tant sur le territoire de l'Érable qu'à l'échelle des Appalaches" car "l'essence d'un véritable développement durable consiste à concilier le développement économique, la qualité de vie et la préservation de la nature".