Le Dalaï Lama en exil, toujours l'une des figures les plus respectées du peuple tibétain. Photo: Bloomberg
L'un des hommes d'affaires les plus riches du Tibet a été condamné à la prison à vie pour avoir aidé des groupes de Tibétains en exil, a déclaré jeudi un organisation de défense des droits de la personne.
Dorje Tashi a été condamné le 26 juin à Lhassa, la capitale du Tibet, a dit Urgen Tenzin, directeur du Centre tibétain pour les droits de l'homme et la démocratie, établi en Inde.
Dorje Tashi, qui serait âgé dans la mi-trentaine, dirigeait le Yak Hotel, l'hôtel le plus réputé de Lhassa. Il avait rencontré le président Hu Jintao et le premier ministre Wen Jiabao en 2005, deux ans après avoir adhéré au Parti communiste au pouvoir.
Le gouvernement chinois n'a pas annoncé sa condamnation, qui survient dans un contexte de répression accrue contre les intellectuels tibétains après les émeutes de 2008 à Lhassa, qui ont fait au moins 22 morts.
Un officier de service à la cour de Lhassa, contacté par téléphone jeudi, a dit que les employés étaient partis en vacances.
Le gérant principal du Yak Hotel, Wang Jiu, a confirmé que Dorje Tashi avait été condamné, mais n'a pas voulu en dire davantage.
Cette vague de répression paraît surprenante parce qu'elle touche des Tibétains bien en vue connus pour travailler dans les limites du système plutôt que de s'y opposer.
"Les Tibétains comme lui forment la super élite", a estimé Robbie Barnett, spécialiste du Tibet à l'université Columbia. "La sévérité de la peine et l'importance exceptionnelle du prisonnier sont sans précédent."
D'après Associated Press