Les chauffeurs de taxi menacent le gouvernement de "dérapages" s'il ne ferme pas la porte à la prolifération d'Uber X.
Les chauffeurs ont manifesté à Québec et à Montréal, mardi, contre cette entreprise de transport qui leur mène une concurrence jugée déloyale. En riposte, Uber a lancé une activité promotionnelle pour attirer des clients.
Les chauffeurs sont en colère contre l'ouverture dont a fait preuve le premier ministre Philippe Couillard récemment, quand il a indiqué qu'il était disposé à encadrer ce genre de service qui fait partie, selon lui, de la nouvelle économie de partage.
Les représentants du monde du taxi estiment que c'est de la foutaise, puisqu'il ne s'agit pas d'économie de partage, mais bien d'une entreprise qui vend un service en refusant d'acquitter ses obligations, permis, assurances, impôts et taxes.
À Québec, un peu plus d'une centaine de chauffeurs ont garé leurs véhicules devant l'Assemblée nationale, pour bloquer le carrefour, et ont exprimé leur ras-le-bol.
Leur représentant, Abdallah Homsy, a rappelé que les chauffeurs avaient manifesté leur désaccord pacifiquement jusqu'à maintenant, mais s'ils ne sont pas entendus, des meneurs plus radicaux pourraient prendre leur place et des dérapages pourraient avoir lieu.
Selon lui, cette réaction est normale quand les gens sont menacés de perdre leur gagne-pain.
À Montréal, plus de 400 chauffeurs ont aussi manifesté contre Uber.