Toujours pas de stratégies pour les créneaux ACCORD

Publié le 31/01/2009 à 00:00

Toujours pas de stratégies pour les créneaux ACCORD

Publié le 31/01/2009 à 00:00

"On travaille pour les préparer", dit Gilbert Claveau, adjoint de direction pour le Nord-du-Québec au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.

Le créneau Tourisme nordique : diversité culturelle et d'aventure sera probablement prêt le premier, selon lui. "On espère faire un bon pas pour ce programme en 2009", dit M. Claveau.

Les deux autres créneaux ACCORD visent la Cogénération, valorisation des résidus forestiers et première transformation du bois et la Consolidation et diversification de l'exploration et de l'exploitation minière en milieu nordique.

Deux industries mal en point

L'an dernier, les résidents de la Baie-James se consolaient du triste état de leur industrie forestière en constatant l'intensité de l'activité minière. Le gouvernement encourageait même les travailleurs du secteur des produits forestiers à se recycler dans les mines.

Mais aujourd'hui, ceux qui ont joué le jeu déchantent. Avec la baisse du prix des métaux de base et les difficultés de financement des grands projets cette année, les mines se remettent à fermer, et la mise en exploitation de l'énorme gisement Éléonore, des Mines Opinaca, a été retardé. Quant à l'industrie du bois d'oeuvre et des pâtes et papiers, elle est moribonde.

La petite ville de Lebel-sur-Quévillon est particulièrement touchée. La mine de Breakwater a fermé l'automne dernier pour une durée indéterminée, plombée par la chute du prix du zinc. Puis, quelques semaines plus tard, juste avant Noël, Domtar annonçait la fermeture définitive de son usine de pâte à papier et sa scierie. Comme si ce n'était pas assez, AbitibiBowater a aussi annoncé la fermeture temporaire de la dernière usine de la ville, la scierie Comtois.

Les trois grands employeurs manufacturiers de la ville ont donc fermé leurs portes. Pour la petite communauté de 2 700 habitants, c'est la catastrophe. "Récemment, la municipalité a décidé de distribuer à chaque adresse 250 $ en bons d'achat local, dit Gérald Lemoyne, maire de Lebel-sur-Quévillon.

"Le temps des Fêtes approchait, mais plus personne ne travaillait. Les gens n'avaient rien devant eux."

Selon ses chiffres, les deux tiers de ces sommes ont été dépensés à l'épicerie. Pour M. Lemoyne, c'est signe que ses concitoyens ont eu besoin de cet argent pour subvenir à leurs besoins de base.

Des mines en difficulté

La situation n'est pas plus rose ailleurs. À Chibougamau, la mine de cuivre et d'or Copper Rand, de Ressources Campbell, vient de fermer ses portes, minée par les conditions complexes d'exploitation auxquelles elle était confrontée. Plus de 200 travailleurs perdent ainsi leur emploi.

Et surtout, le grand projet minier que tout le monde attendait, celui des Mines Opinaca, est retardé. "La situation économique inquiète beaucoup Goldcorp [la société mère de Toronto], dit Andy Baribeau, directeur des communications d'Opinaca. Le prix de l'or est bon, mais étant donné les difficultés de financement, la société ne veut pas prendre de risques."

Le producteur d'or a décidé de mettre la priorité sur Peñasquito, au Mexique, dont l'exploitation doit débuter cette année.

Dans le Nunavik, Xstrata Nickel reporte son projet d'expansion de Raglan et Canadian Royalties suspend son projet de mine Raglan Sud.

Heureusement, Matagami va bien : la nouvelle mine Persévérance d'Xstrata Zinc est exploitée, comme la scierie de Domtar, grâce aux approvisionnements de Lebel-sur-Quévillon.

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