A l'heure actuelle, la Ville-Reine expédie ses déchets de papiers en Chine. Y a-t-il d'autres alternatives plus durables au transport par océans des déchets municipaux?
C'est ce que se demande le quotidien Toronto Star. En fait, précise ce journal, plus de 20,000 tonnes de déchets ont été expédiées en Chine en 2007 et en 2008, alors que 10,000 autres tonnes ont pris le chemin Corée. Il s'agit surtout de journaux, mais également de papiers et de cartons de toutes sortes, ainsi que de matériaux de plastique utilisés par les ménages, comme des contenants de beurre d'arachide. Les résidents de Toronto n'ont pas à trier leurs déchets récupérables. Ce matériel est acheminé par voie ferroviaire à Vancouver et, de là, envoyé par bateau jusqu'en Chine. Arrivés sur la terre ferme, les contenants sont transférés par camion jusqu'au site d'une entreprise spécialisée située dans la province du Guangdong. Les coûts de main-d'oeuvre de l'Empire du milieu sont tels qu'il est plus rentable d'y effectuer, là-bas, le tri et la récupération finale des déchets domestiques de Toronto.
Un modèle de recyclage qui s'épuise en raison de son empreinte carbone. «Et c'est une chose que la plupart des Torontois ignorent, comme ils ignorent que les résultats de leurs efforts de recyclage individuels bénéficient à des entreprises chinoises de récupération», signale le Toronto Star.
