Importé d'Europe, le concept d'«agriculture raisonnée» fait ses premiers pas du côté de la minoterie Les Moulins Soulanges à la recherche de produits plus écologiques ... mais sans être totalement bio.

Un reportage publié dans La Terre de chez nous indique que Les Moulins Soulanges ont adopté un système de pointage dérivé de cette approche afin d'évaluer leurs fournisseurs, c'est-à-dire les producteurs de blé. Une approche qui vise à reconnaître les efforts environnementaux des agriculteurs.

«Les pratiques considérées sont, par exemple, la rotation des cultures, les engrais verts, la réduction ou l'élimination des pesticides, le travail réduit du sol, les structures de protection des cours d'eau, de contrôle de l'érosion ou de protection de la qualité de l'air, la gestion optimale des fumiers, le respect des normes et des suivis agronomiques. On songe aussi à accorder des points pour la proximité entre la culture, la transformation et les marchés. Les frais d'accréditation seront de 8$ la tonne de blé», indique La Terre.

Il s'agit «de répondre à la demande de certains clients qui ne veulent pas nécessairement payer le prix plus élevé du biologique, mais qui souhaitent un produit plus écologique», signale le journal agricole.

Selon le site du ministère français de l'Agriculture, à www.agriculture.gouv.fr, l'agriculture raisonnée utilise des produits chimiques. Elle «vise à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l'environnement et à en réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations».

Les Moulins Soulanges sont le fournisseur de Première Moisson. Les Moulins Soulanges veulent utiliser le plus de blé québécois possible. Le minotier souhaite moudre 25,000 tonnes de blé québécois en 2009, comparativement à 14,000 tonnes en 2008, et croit que l'approche dite d'agriculture raisonnée l'aidera à atteindre cet objectif.