Contrairement à son compatriote BP et à la française Total, la pétrolière britannique Shell renonce aux énergies renouvelables et ne se diversifiera que dans les agrocarburants.
Shell a indiqué, lors de la présentation de ses résultats, le 17 mars dernier à Londres, vouloir investir 32 G$ en 2009 dans l'exploration et la production pétrolière ainsi que dans le raffinage. Deuxième compagnie pétrolière mondiale derrière ExxonMobil, Shell renonce à développer de nouvelles capacités énergétiques dans l'éolien et le solaire. Elle reste cependant engagée dans la recherche de nouvelle avenues en biocarburants.
Shell a indiqué que les biocarburants découlaient d'un choix stratégique. «C'est du carburant, notre marque est pertinente, nous sommes déjà présents dans la distribution : cela a du sens», a dit Linda Cook, responsable du secteur gaz et électricité. Pour sa part, le nucléaire est évalué comme étant trop gourmand en capitaux, comme l'a dit le directeur général de l'entreprise, Jeroen van der Veer.
Cité par le quotidien brtannique The Guardian, une organisation écologiste du nom de Friends of the Earth a dit que Shell avait choisi le mauvais cheval, les agrocarburants conduisant souvent à davantage d'émissions de gaz à effets de serres que les énergies qu'elles visent à remplacer.
Les efforts globaux de diversification de la pétrolière sont minces: au cours des cinq dernières années, Shell a injecté 1,7 G$ en recherche et développement dans le domaine des énergies renouvelables, alors que ses profits, pour cette période, ont atteint 126,8 G$.