S&P et Italie : le ton monte

Publié le 20/09/2011 à 08:36, mis à jour le 20/09/2011 à 12:06

S&P et Italie : le ton monte

Publié le 20/09/2011 à 08:36, mis à jour le 20/09/2011 à 12:06

Par AFP

Photo : Bloomberg

Standard and Poor's (S&P) a abaissé la note de l'Italie en raison des sombres perspectives de croissance du pays et de la fragilité du gouvernement de Silvio Berlusconi, qui a dénoncé une décision "politique", une accusation rejetée par l'agence.

S&P a abaissé dans la nuit de lundi à mardi la note de l'Italie d'un cran à A contre A+ auparavant, et l'a assortie d'une perspective négative, ce qui signifie qu'elle envisage encore de la dégrader d'ici 12 à 18 mois.

Critiquée par Rome, qui l'a accusée d'avoir pris une décision "faussée par des considérations politiques", l'agence a martelé que ses évaluations étaient "apolitiques".

Cette décision de Standard and Poor's, qui ne remet toutefois pas en cause la solvabilité de l'Italie, est un coup dur pour la troisième économie de la zone euro, dont la note n'avait jamais été abaissée depuis le début de la crise de la dette, et attise les craintes de contagion en Europe.

S&P pourrait maintenant être suivie par Moody's, qui a prolongé vendredi son examen de la note italienne et pense rendre son verdict en octobre.

Pour S&P, cette dégradation est due à "l'affaiblissement des perspectives de croissance de l'Italie" et à "la fragilité de la coalition au pouvoir" qui va "continuer à limiter la capacité de l'Etat à répondre de manière décisive" à la crise.

Malgré l'adoption le 14 septembre d'un plan de rigueur de 54,2 milliards d'euros devant permettre au pays de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette colossale (120% du PIB), l'Italie ne parvient pas à rassurer les marchés qui doutent de la crédibilité du gouvernement.

D'autant plus que Silvio Berlusconi est empêtré dans de nouvelles révélations embarrassantes sur ses relations avec un entrepreneur accusé de lui avoir fourni des prostituées en 2008 et 2009.

Le ralentissement de l'économie mondiale et l'impact des mesures d'austérité vont peser sur la croissance italienne et compliquer l'assainissement budgétaire.

"Sans croissance, il sera très dur de réduire la dette" et le pays aura du mal à respecter ses objectifs de réduction du déficit, a noté Moritz Kraemer de Standard and Poor's lors d'une conférence téléphonique.

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