Un premier guide québécois sur la gestion des risques reliés aux nanoparticules de synthèse vient d'être publié. Il s'adresse aux entreprises et aux centres de recherche qui manipulent les nanoparticules dans le but de les intégrer à des produits et d'en améliorer ainsi l'efficacité. Le guide a été réalisé conjointement par l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail (IRSST), par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) et NanoQuébec. C'est un guide de bonnes pratiques qui propose une stratégie de prévention applicable aux travailleurs. Il s'adresse aux chercheurs qui manipulent les nanoparticules en laboratoire, ainsi qu'aux travailleurs des industries chimiques qui fabriquent des poudres et des fibres de nanoparticules, et des industries de produits de consommation intégrant ces poudres et ces fibres. Les nanoparticules possèdent des effets toxiques reliés à leur capacité de franchir les barrières biologiques, de se distribuer dans l'organisme et de s'accumuler dans certains organes. Ces effets ne sont encore que très peu documentés. Le guide dresse l'état actuel des connaissances et fournit des recommandations pour favoriser la maîtrise des facteurs de risque. "Ce guide ne répond pas à toutes les questions que soulèvent les nanoparticules. Il a le mérite de recommander une approche préventive pour minimiser l'exposition professionnelle, de proposer une démarche étape par étape et de donner des exemples concrets d'applications en milieu industriel ou en centre de recherche", a dit Marie Larue, PDG de l'IRSST. Le recours aux nanoparticules est un domaine en émergence. On estime qu'au niveau international, il se retrouve dans des produits dont la valeur commerciale atteint 150 M$. Les applications possibles des nanoparticules sont immenses. Par exemple, ce sont les nanoparticules qui rendent les crèmes solaires transparentes. Ce sont encore elles qui rendent la peinture plus résistante à l'humidité. Les nanoparticules dont on recouvre des cuisinières, par exemple, ont des propriétés anti-bactériennes. Appliquées sur des vêtements, elles rendent le tissu imperméable. Les nanoparticules peuvent également ôtre utilisées dans la décontamination des sols. Dans le domaine médical, elles pourraient être intégrées dans des produits diagnostiques et thérapeutiques. Le guide peut ôtre téléchargé gratuitement sur le site de l'IRSST. Pour aller plus loin : www.irsst.qc.ca http://www.usinenouvelle.com/