SANIMAX s’attaque aux GES

Publié le 13/05/2013 à 16:28

SANIMAX s’attaque aux GES

Publié le 13/05/2013 à 16:28

Quelques jours après que les concentrations de CO2 sur la planète aient dépassé le seuil record des 400 ppm, l’entreprise SANIMAX de Lévis arrive à point avec l’annonce de la mise en service d’une nouvelle chaudière à biomasse qui réduira de 22 000 tonnes annuellement ses émissions de gaz à effet de serre. Cela équivaut au retrait de 6400 voitures de la circulation.

L’entreprise spécialisée dans la récupération et la revalorisation des résidus de l’industrie agroalimentaire a bénéficié de prêts sans intérêt des gouvernements fédéral et provincial pour une somme totale de 15,5 M$ afin d’installer la première chaudière à biomasse de ce type en Amérique du Nord. Il s’agit d’une des technologies vertes parmi les plus avant-gardistes car elle combine la réduction des GES et la destruction totale de contaminants de source animale, tout en permettant une économie d’énergie fossile.

«Le système fonctionne à plein depuis le début de cette année et permet de réduire en cendres inertes les matières à risque provenant des bovins», a expliqué Martin Couture, chef de la direction chez SANIMAX.

En temps normal, l’entreprise lévisienne fondée en 1939 récupère le gras animal, les protéines et les peaux des animaux abattus pour les revendre à des entreprises qui en font du savon, des sièges de voiture, du biodiesel, des lubrifiants ou de la nourriture pour animaux domestiques. Mais depuis la crise de la vache folle, il n’est plus permis de réutiliser les protéines bovines en revalorisation alimentaire. Ainsi, des millions de kilogrammes de matières se retrouvaient dans les sites d’enfouissement.

SANIMAX a voulu offrir aux abattoirs et aux éleveurs une alternative écologique. Elle a trouvé sa chaudière au Danemark et celle-ci, en transformant les résidus bovins en cendres inertes, produit de l’énergie que l’entreprise récupère sous forme de vapeur, réduisant ainsi de 5 millions de mètres cubes sa consommation d’énergie fossile.

«Il n’y a qu’un petit bémol : on voit que notre matière première est à la baisse car de plus en plus de bovins vont se faire abattre aux États-Unis où les contraintes environnementales sont moins lourdes», a cependant déploré M. Couture, qui espère une harmonisation des règlements entre le Canada et les États-Unis. Autrement, il devra utiliser d’autres formes de biomasse compatible. Ce pourraient être des résidus forestiers, par exemple, mais cela nécessitera un nouveau permis.

SANIMAX prévoit une période d’environ 8 ans pour rentabiliser son investissement dans la chaudière à biomasse.

Le chiffre d’affaires de l’entreprise, présente dans 16 villes en Amérique du Nord, atteint 850 M$.

 

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