Selon M. Spence, les coopératives sont bien placées pour relever les défis de l’avenir car elles nourrissent une vision à long terme et, dans l’histoire, a-t-il remarqué, les entreprises qui ont été innovatrices dans leurs modèles de croissance ont pris soin d’aligner leurs objectifs corporatifs avec des valeurs sociales et environnementales dans une perspective de long terme.
Changer les perceptions
Les coopératives devront, comme les autres types d’entreprise, viser l’innovation, mais elles ont en plus devant elles un grand défi de communication pour convaincre les consommateurs que croissance et compétitivité vont de pair avec le modèle coopératif. C’est ce qui ressort d’une étude internationale sur la perception du public envers les coopératives menée par la Chaire de relations publiques et de communications marketing de l’UQAM, en collaboration avec IPSOS.
Étant moins exposé qu’autrefois aux avantages de faire affaire avec les coopératives, les consommateurs voient moins bien les raisons pour lesquelles il ferait affaire avec elles. D’autre part, dans la perception populaire, les coopératives sont associées à l’agriculture (alors qu’elles sont très fortes aussi dans les assurances et les services financiers) et elles sont rarement perçues comme étant à la fine pointe de la technologie.
Pourtant, les coopératives dans la monde ont un chiffre d’affaires de 2000 G$ et si elles étaient un pays, elles occuperaient le neuvième rang mondial des économies de la planète.