«C’est un grand moment, a estimé la ministre St-Pierre. Le gouvernement agit promptement pour mettre fin à une pratique inacceptable.»
La directrice de l’ADISQ a pour sa part accueilli le projet de loi avec une «extrême satisfaction». Son organisation estimait que les consommateurs étaient floués par les revendeurs, qui ne s’affichent pas tous comme tel. Aussi, l’image de marque des artistes lui paraissait compromise à partir du moment où le public commençait à trouver les billets trop chers.
«L’enjeu du développement de public est important au Québec, a aussi précisé la ministre St-Pierre. Si les trois quarts du budget spectacles d’une personne passe sur une paire de billets, cette personne ne va pas ailleurs ensuite.» Au Québec, le budget moyen consacré aux spectacles est de 88$ par année.
Le président de l’entreprise Billets.ca, le plus gros revendeur de la province, avec une clientèle estimée de 100 000 personnes, a estimé que les consommateurs allaient perdre un service intéressant.
«L’ADISQ nous dit qu’on n’offre aucune plus value, mais c’est faux. Est-ce que ce n’est pas une plus value d’éviter à un client d’aller faire la queue pendant une nuit au Centre Bell?» s’est demandé Éric Bussières.
Il a indiqué que son entreprise allait se conformer à la loi et transformer ses activités en visant le marché de la vente officielle.
«Il y a déjà des producteurs qui sont contents de faire affaire avec nous parce qu’on a une très belle visibilité sur l’Internet.»