Rapport CDP : le Québec compte de bons élèves, mais se fait tirer l'oreille

Publié le 07/11/2008 à 10:35

Rapport CDP : le Québec compte de bons élèves, mais se fait tirer l'oreille

Publié le 07/11/2008 à 10:35

Par lesaffaires.com
La moitié des entreprises québécoises approchées ont accepté de répondre au questionnaire du Carbon Disclosure Project en demandant que les réponses soient confidentielles, contre seulement 33 % des entreprises au Canada et 20 % dans l'ensemble du monde. Au total, 55 % des entreprises canadiennes approchées ont répondu au questionnaire. Le Carbon Disclosure Project, dont le rapport pour le Canada a été rendu public hier, est initié et supporté par 385 investisseurs comme le Crédit suisse, Goldman Sachs et la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui, ensemble, gèrent un total de 57 mille milliards d'actifs. Parmi les signataires québécois, on retrouve aussi Bâtirente, Fondaction, Jarislowsky Fraser et Groupe Investissement Responsable. L'objectif du CDP est d'inciter les entreprises à rendre publiques leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, l'organisme envoie un questionnaire aux grandes entreprises d'un pays. Par exemple, aux États-Unis, le questionnaire a été envoyé aux 500 entreprises formant le S&P 500. Au Canada, le questionnaire a été envoyé aux 200 plus grandes entreprises cotées en Bourse. C'est le Conference Board du Canada qui, depuis trois ans, administre le projet au pays. Deloitte & Touche en est le commanditaire principal. Au Québec, 28 entreprises ont été approchées et sept ont refusé de répondre : Astral Media, Saputo, Power corporation, Quebecor, Jean Coutu, Reitmans et Transforce. Au tableau d'honneur canadien des entreprises qui ont impressionné par la qualité de leurs réponses, on retrouve, dans le secteur à fortes émissions de GES : AbitibiBowater, Gaz Métro, Bombardier, EnCana, Enbridge, Nexen, Suncor, Penn West Energy, ARC Energy et Catalyst Paper. Les meilleurs élèves du secteur à faibles émissions sont : Alimentation Couche-Tard, BCE, Banque Royale, CIBC, et Banque de Nouvelle-Écosse. L'événement s'est déroulé à la Bourse de Montréal avec notamment la participation du Britannique Paul Dickinson, cofondateur et directeur exécutif du CDP. Les investisseurs ont lancé ce projet parce qu'ils croient que le changement climatique est un risque auquel doivent faire face les entreprises. Ils misent sur la transparence, qui incitera les entreprises à améliorer leur bilan d'émissions de carbone. "À un certain moment, la pression des pairs devient elle aussi importante", souligne Johanne Gélinas, associée chez Deloitte & Touche. Deloitte fait partie du groupe consultatif canadien du CDP, tout comme le cabinet de relations publiques NATIONAL et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Au Canada, le CDP fait son chemin puisqu'en 2005, seulement 28 % des 200 entreprises cotées en Bourse avaient répondu au questionnaire, contre 55 % aujourd'hui. La participation devrait ôtre encore plus importante l'an prochain. Comme le dit Paul Dickinson : "Le meilleur moment pour planter un arbre, c'était il y a 45 ans. Le deuxième meilleur moment, c'est maintenant." Pour aller plus loin : http://www.conferenceboard.ca/francais/rapports.aspx http://www.cdproject.net/

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