Si l'attitude des Canadiens à l'égard du développement durable connaît une amélioration constante, d’importantes barrières en matière d’économie et de style de vie demeurent.
Voilà l’une des principales conclusions du troisième sondage annuel de l'Indice Cascades portant sur les préoccupations environnementales des Canadiens.
Le sondage mené par Léger Marketing révèle que la grande majorité des gens au pays ont intégré de simples gestes écologiques dans leur vie de tous les jours. Par exemple, près de 90 % des sondés affirment limiter leur consommation électrique et recycler. Ou encore, seulement 2 % des Canadiens n'ont pas de sac réutilisable. Par contre, seulement 37 % des personnes interrogées sont prêtes à payer plus cher pour des produits plus écologiques.
Aussi, sept Canadiens sur dix disent que des énoncés comme « empreinte écologique » et « développement durable » sont importants lorsqu'ils choisissent un produit. De plus, toutes les provinces sauf le Québec croient que « biodégradable » est la certification écologique la plus importante, alors que les Québécois sondés estiment que les étiquettes « local » et « écologique » sont d'importance égale.
Le sondage indique aussi que six Canadiens sur dix sont beaucoup ou plutôt influencés par les gestes environnementaux posés par un fabricant ou un marchand dans leur décision d'acheter ou non un produit
Un Canadien sur cinq croit que déposer des matières recyclables ou compostables dans le bac de collecte sélective s’avère le geste qui a le plus d'impact sur l'environnement, alors que limiter l'utilisation d'engrais et de pesticides arrive en deuxième position, à 14 %.
Les Canadiens sont également de plus en plus fatigués des produits trop emballés (88 %) et 83 % d’entre estiment qu’il devrait y avoir plus de contenants à recyclage dans les lieux publics.
Des préoccupations différentes, d’un océan à l’autre
Le sondage révèle également que les Canadiens sont très divisés en ce qui a trait à leurs priorités écologiques. Les émissions de gaz à effet de serre représentent la principale préoccupation au Québec, les enjeux énergétiques inquiètent l'Ontario, les provinces atlantiques et la Colombie-Britannique, alors que les provinces des Prairies se préoccupent davantage de gestion de l'eau.
Par ailleurs, encore 45 % des Canadiens en ont assez de se faire faire la morale par les environnementalistes, comparativement à 52 % en 2010, ce qui peut laisser entendre une certaine amélioration de l'attitude des Canadiens à l'égard de l'environnement. Les répondants des provinces des Prairies se sont avérés les plus méfiants à l'égard des différentes revendications environnementales : plus de 50 % (67 % à Saskatoon) d’entre eux en ont assez de se faire faire la morale par les environnementalistes. Qui plus est, les gens des provinces des Prairies sont aussi plus susceptibles de croire que le réchauffement climatique est plutôt une bonne chose pour le Canada.
