Mais selon le député du Nouveau Parti démocratique Yvon Godin, avec cette façon de procéder, ce sont les travailleurs qui vont être les grands perdants.
Il croit que l'attitude du gouvernement laisse présager des jours sombres.
"Le gouvernement Harper est en train de s'ingérer dans les négociations. (...) Il rouvre la porte pour les prochains employeurs de juste pas négocier de convention collective parce que le gouvernement va venir à leur rescousse", a insisté M. Godin.
Mais d'ici l'adoption du projet de loi, le syndicat et la partie patronale ont encore un peu de temps pour s'entendre.
C'est d'ailleurs la façon de procéder privilégiée par l'opposition.
"Je pense toujours qu'une solution est possible (...) c'est toujours mieux quand les parties essaient de trouver une solution eux-mêmes. Alors je préfère beaucoup d'encourager tout le monde à retourner à la table...", a fait valoir le chef intérimaire du Parti libéral, Bob Rae.
Manifestations
Vivement opposés à une telle loi de la part du gouvernement, les syndiqués des Postes avaient d'ailleurs prévu lundi de nombreuses manifestations à travers le pays, dont à Ottawa, Montréal, Calgary, Edmonton, Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, Moncton, Bathurst et Miramichi.
"Cette attaque en règle du gouvernement Harper contre les employés du secteur postal n'est que le début d'une offensive beaucoup plus large contre les services publics auxquels nos communautés sont attachées", a dénoncé Alain Duguay, président de la section montréalaise du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes.
Même s'ils sont forcés de retourner au travail, les travailleuses et travailleurs des postes ont l'intention de rester mobilisés afin de se battre pour leurs droits et ceux de l'ensemble des travailleurs.
Après deux semaines de grèves tournantes, Postes Canada a décrété un lock-out mercredi dernier, invoquant des pertes de 100 millions $ en raison des perturbations, ce qui a paralysé le service postal à travers tout le pays.
Les chèques sont distribués