Plus d’un entrepreneur canadien et québécois sur trois (environ 33 %) affirme qu’il ne se serait peut-être pas lancé en affaires s’il avait su combien pèse la réglementation. Aux États-Unis, ce ratio atteint 25 %.
Par ailleurs, 64 % des entreprises québécoises, contre 68 % au Canada et 57 % aux États-Unis, considèrent la réglementation excessive comme un frein à la productivité.
« La réglementation n'engendre pas nécessairement toujours de la paperasserie inutile, mais les entreprises de partout au Canada et aux États-Unis estiment qu'on pourrait réduire le coût pour s'y conformer d'environ 30 % sans nuire à ses objectifs importants en matière de santé et de sécurité », a dit par voie de communiqué Martine Hébert, vice-présidente de la FCEI pour le Québec.
La FCEI soutient que c’est l'équivalent d'un plan de relance de 9 G$ par an au Canada, qui ne comporterait aucun effet néfaste.
Rappelons qu’Ottawa a annoncé l’automne dernier l'adoption d'un plan d'action pour la réduction du fardeau administratif. « Si le gouvernement respecte son plan, cela pourrait changer la donne au Canada », affirme Mme Hébert.
Au Québec, le Parti libéral avait confié à Michel Audet, ancien ministre des Finances de la province, d’appliquer une cure minceur à la paperasse. La province avait mis en oeuvre un premier plan d’action en ce sens en 2004.