Le gouvernement fédéral fait marche arrière et revient sur des changements controversés apportés l'an dernier à son programme sur les travailleurs étrangers temporaires.
Ottawa a annoncé lundi que les employeurs n'auraient désormais plus de marge de manoeuvre pour établir les salaires versés aux travailleurs étrangers, mettant fin à ce qui était appelé la règle "des 15 pour cent".
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Cette disposition, qui permettait aux entreprises de verser à ces employés un salaire jusqu'à 15 pour cent inférieur à la norme en vigueur au pays, était "inefficace" et "ne sera plus offerte dans le cadre de la nouvelle politique sur les salaires", a indiqué lundi dans un communiqué la ministre des Ressources humaines, Diane Finley.
Le gouvernement met également sur la glace le "processus d'avis relatif au marché du travail accéléré", programme qui permettait à certaines entreprises de recruter facilement des travailleurs de l'étranger.
Ottawa avait annoncé l'entrée en vigueur de ces deux mesures l'an dernier, plaidant qu'elles seraient bénéfiques à l'économie canadienne. Mais après que deux entreprises eurent été exclues du programme pour avoir eu recours à ce programme au détriment des travailleurs canadiens, les conservateurs ont promis des réformes.
On a appris le mois dernier que la Banque Royale avait accordé en sous-traitance le soutien technologique, ce qui s'était soldé par des mises à pied de travailleurs canadiens à la RBC alors que le sous-traitant faisait venir des travailleurs étrangers.