Occasion manquée pour les capital-risqueurs?

Publié le 31/08/2013 à 16:21

Occasion manquée pour les capital-risqueurs?

Publié le 31/08/2013 à 16:21

On s'en doute, dans les industries taboues, les entreprises en démarrage n'ont pas plus de facilité que leurs consoeurs rentables à trouver du financement. C'est le cas de BlueBat, une jeune pousse de Vancouver qui conçoit des jeux de hasard pour les réseaux sociaux. Les utilisateurs de ses jeux ne peuvent pas gagner d'argent. Toutefois, BlueBat souhaite vendre sous licence sa technologie à des casinos en ligne qui feraient gagner de l'argent aux parieurs. «Plusieurs investisseurs, dès qu'ils entendent le mot casino, disent "non, non, non"», dit Kenny Huang, pdg de BlueBat.

La nature même des fonds de capital de risque ne favorise pas les investissements controversés.

Dans un fonds, chaque investissement est piloté par un associé. «Ce sont des professionnels qui ont une réputation à protéger, car ils ne travailleront probablement pas pour le fonds toute leur vie», explique Brian King, assistant professeur à HEC Montréal et spécialiste du capital de risque. Il ajoute que les fonds en capital de risque, qui ont, parmi leurs investisseurs, des institutions comme des fonds de pension, ne souhaitent pas mettre ceux-ci dans l'embarras.

«Même les anges financiers, qui ont plus de liberté, vont préférer faire des investissements dont ils pourront parler avec fierté à leurs amis. Ce sont de diables financiers que les entreprises des secteurs tabous auraient besoin», image Brian King.

Dans les faits, de tels diables ne sont pas des créatures malfaisantes, mais des financiers qui tentent de profiter de l'absence de concurrence dans certains créneaux. C'est ce que se propose de faire l'entrepreneur californien Justin Hartfield, qui est en train de mettre sur pied un fonds en capital de risque de 10 M$ qui investirait dans de nouvelles entreprises du créneau de la marijuana vendue à des fins médicales.

Malgré la légalisation de la substance dans les États du Colorado et de Washington, Emerald Ocean Capital n'investira pas directement dans la fabrication, la distribution ou la vente de marijuana. «On s'intéresse aux entreprises qui soutiennent l'industrie, par exemple les logiciels ou les applications médicales», dit Justin Hartfield, associé principal du fonds.

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