Après avoir essuyé de sévères critiques, la multinationale suisse Nestlé cesse d'acheter le lait produit dans les fermes de la famille de Robert Mugabe, le président zimbabwéen accusé de graves entorses aux droits de l'homme.
Cette décision du plus important groupe agroalimentaire de la planète survient suite à de multiples interventions d'organismes et même de pays qui boycottent le régime de Robert Mugabe.Par exemple, l'organisme sur-africain Afriforum a initié le boycott des produits de Nestlé en Afrique du Sud, en qualifiant le lait des fermes associées à la famille du président zimbabwéen de «lait du sang».
Appartenant à la femme de Robert Mugabe, Grace, ces fermes fournissaient jusqu'ici 20,000 litres de lait par semaine à Nestlé, soit 10 à 15% des besoins des usines zimbabwéennes de Nestlé fabricant notamment du lait en poudre.
Dans un rapport publié en août dernier, l'organisme Human Rights Watch recommandait ceci:
. Retarder l’aide au développement pour le Zimbabwe en l’absence de progrès clairs dans la mise en œuvre de réformes clés en matière de droits humains.
. Maintenir les sanctions ciblées portant sur des interdictions de voyager et des gels d’avoirs contre la ZANU-PF et ses dirigeants jusqu’à ce que la ZANU-PF respecte des critères spécifiques en matière de droits humains et de bonne gouvernance et jusqu’à ce qu’il devienne clair que de tels changements sont irréversibles.
