Même si la fermeture de la raffinerie Shell réduira ses revenus budgétaires d'au moins 10 %, le maire de Montréal-Est promet de ne pas augmenter les taxes pour compenser cette perte.

" Nous avons 20 millions de pieds carrés disponibles pour les entreprises et ce n'est pas en augmentant les taxes que nous allons les attirer ", a dit Robert Coutu à Les Affaires.

En attendant que de nouvelles entreprises viennent s'établir sur son territoire, le maire ne voit pas d'autres solutions pour son administration municipale que de devenir beaucoup plus efficace. " Dès l'an prochain, nous procéderons à une planification stratégique pour déterminer comment on peut faire plus. Il n'y aura pas de mises à pied massives. En réduisant nos dépenses de 3 à 5 % par an, nous réussirons à atteindre nos objectifs. "

Shell verse annuellement 5 millions de dollars (M$) en taxes à Montréal-Est, qui reverse 2 M$ à Montréal pour acquitter sa quote-part de l'agglomération. Les 3 M$ qui restent représentent 15 % du budget total de 20 M$ de la Ville de Montréal-Est.

" La moitié du terrain de Shell est occupée par la raffinerie, l'autre moitié par les réservoirs. J'imagine que la raffinerie sera démantelée et je m'attends à ce que Shell continue à nous verser 1 M$ par année en taxes, explique M. Coutu. Nous perdrons donc environ 2 M$ par année, soit 10 % de notre budget. "

Tous ces chiffres restent à confirmer, lorsque l'évaluation des éléments d'actif de Shell aura été complétée, dans quelques mois.

La fermeture de la raffinerie a fait perdre 350 emplois à temps plein et 150 emplois à temps partiel. " Remplacer les emplois perdus ne sera pas une tâche facile, mais ce n'est pas une mission impossible, estime le maire Coutu. Il suffit d'une dizaine de PME qui emploient une quarantaine de personnes chacune et le compte y sera. "