Montreal, Maine & Atlantic (MMA) a recours à la loi pour se protéger des créanciers. Photo : www.spiq.ca
La compagnie de chemins de fer Montreal, Maine & Atlantic (MMA) a annoncé mercredi s'être placée sous la protection des tribunaux au Canada et aux États-Unis.
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L'entreprise, dont un convoi de produits pétroliers est à l'origine de la catastrophe qui a fait 47 morts au centre-ville de Lac-Mégantic le 6 juillet dernier, a déposé une requête à la Cour supérieure du Québec pour obtenir la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies.
La société américaine Montreal, Maine & Atlantic Railway en a fait de même devant le tribunal des faillites, la Bankruptcy Court, dans l'état du Maine.
Par voie de communiqué, le patron de la compagnie, Edward Burkhardt, a affirmé que la valeur des actifs de ces deux entreprises ne leur permettaient plus d'honorer leurs obligations, dont les éventuelles requêtes liées aux assurances.
Les dispositions prévues par les lois constituent, selon lui, le meilleur moyen "d'assurer un traitement équitable de toutes les parties."
Après une première mise en demeure, restée lettre morte, la Ville de Lac-Mégantic en avait envoyé une deuxième le 30 juillet pour exiger de MMA qu'elle lui rembourse les coûts des opérations de nettoyage du site de la tragédie, évalués à quelque 8 millions $.
MMA a souligné qu'elle continuerait de desservir les gares du Québec, du Vermont et du Maine après le dépôt des requêtes devant les tribunaux, ajoutant qu'elle reprendrait ses activités à Lac-Mégantic lorsque et si "les autorités le jugeront approprié."
Le communiqué mentionne également que les 85 personnes travaillant toujours pour l'entreprise "toucheraient leur salaire et avantages sociaux en conformité avec les lois" canadienne et américaine.
Plus tôt dans la journée de mercredi, le syndicat des Métallos accusait la compagnie de refuser de verser les sommes qu'elle doit à ses employés mis à pied.
Les 13 employés récemment mis à pied, de même que certains autres qui étaient en arrêt de travail et dont les postes ont été abolis, n'ont pas reçu un sou de leur employeur, selon les Métallos.