Le député conservateur de Beauce Maxime Bernier. Photo : Bloomberg

Le député conservateur de Beauce, Maxime Bernier, a tenté de modérer l'enthousiasme entourant un éventuel retour des Nordiques dans la Vieille Capitale, rappelant que le gouvernement Harper a toujours l'option de refuser de financer une part de la construction d'un nouvel amphithéâtre à Québec.

En entrevue au 103,5 FM à Saint-Georges, vendredi matin, M. Bernier a toutefois réaffirmé son appui personnel à un éventuel retour du hockey professionnel à Québec, tout en précisant qu'il y avait encore loin de la coupe aux lèvres dans ce dossier.

Le commissaire de la Ligue nationale de hockey (LNH), Gary Bettman, a déjà indiqué que le retour d'une équipe professionnelle à Québec était conditionnel à la construction d'un nouvel amphithéâtre.

M. Bernier a livré ces commentaires alors qu'il était invité à expliquer son absence de la photo de groupe des députés conservateurs portant le chandail des Nordiques, absence qu'il a justifiée par un rendez-vous préalable.

M. Bernier a dit être tout à fait en faveur d'un retour des Nordiques mais pas à n'importe quel prix, a-t-il ajouté. Selon lui, il reste de nombreuses questions en suspens, dont celle de l'implication du secteur privé. Jeudi, l'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau, qui est aux premiers rangs pour devenir le futur propriétaire d'une éventuelle concession à Québec, a toutefois clairement exprimé son refus de contribuer à la construction d'un amphithéâtre, affirmant que le coût de la concession et les dépenses afférentes représentaient déjà une dépense considérable.

Maxime Bernier a par ailleurs reconnu que la pression devenait de plus en plus forte sur le gouvernement Harper, après l'engagement de la Ville de Québec de contribuer 50 millions $ et celui du gouvernement Charest, en début de semaine, d'assumer 45 pour cent de la facture. M. Bernier a souligné que de céder à la demande de Québec amènerait d'autres demandes similaires d'autres villes canadiennes. Reprenant au bond la balle lancée la veille par son chef Stephen Harper à Saskatoon, M. Bernier a laissé miroiter la possibilité de voir le gouvernement créer un programme de plusieurs centaines de millions de dollars, voire davantage, consacré aux infrastructures sportives.

Quant à savoir d'où proviendrait cet argent, le député de Beauce a noté que la priorité de son gouvernement était de revoir l'ensemble des programmes fédéraux et a fait valoir que des programmes jugés inefficaces pourraient ainsi être réorientés à cette fin.